Aujourd’hui, le secteur non marchand n’a d’autre choix que d’être dans la rue. Les associations, les travailleurs et travailleuses du social, de la santé, de la formation, de l’éducation, de la culture… toutes celles et ceux qui œuvrent chaque jour à construire une société plus solidaire et plus juste sont attaqués de toutes parts.
Depuis des mois, un récit médiatique toxique se développe : les associations, tout comme les services publics, sont dépeintes comme inefficaces, coûteuses, dépassées… Pointées du doigt alors qu’elles tiennent debout des pans entiers de notre cohésion sociale, une casse méthodique est organisée : réformes avec menaces sur les emplois, baisses de subventions, rationalisations absurdes, mesures technocratiques déconnectées des réalités du terrain… À chaque niveau de pouvoir, ce sont des décisions ciblées avec des effets en cascade non maîtrisés qui fragilisent l’ensemble du travail associatif et ses nombreuses missions d’intérêt général. Qui fragilisent aussi les liens que les associations ont mis des années à tisser avec les populations, leurs bénéficiaires, leurs apprenantes et apprenants…
Tout un pan du vivre-ensemble est en danger !
Dans une société démocratique, le secteur à profit social ne constitue pas un coût, mais un investissement au bénéfice de toutes et tous, en complémentarité avec les services publics. Nous représentons des milliers d’emplois, nous participons activement au taux d’emploi régional, nous formons les travailleurs et les travailleuses de demain, nous sommes l’ADN du tissu social. Dans les quartiers, dans les villages, dans les centres de soins, dans les associations culturelles, auprès des personnes âgées, des jeunes, des sans-abris, des familles en difficulté… nous sommes là ! En première ligne face aux besoins des populations et comme dernier rempart quand l’État n’a pas su prendre en considération certaines réalités sociales. Pandémie, inondations, crise migratoire… en ont été les témoins.
Nos valeurs sont claires : solidarité, égalité, dignité, justice sociale. Dans nos secteurs, personne ne reste au bord du chemin. Nous accueillons tous les publics, y compris les plus précarisés, les plus fragilisés, ceux que le marché comme unique vision du monde laisse de côté…
Et c’est aussi ça que nous défendons aujourd’hui : la démocratie. Car sans tissu associatif vivant, critique, engagé, émancipateur, il manque de contre-pouvoir, de formulation d’alternatives, de prise en compte novatrice. Sans vie associative forte, il n’y a plus d’espace pour les citoyennes et les citoyens, pour la parole des sans-voix, pour l’innovation sociale, pour les droits fondamentaux.
Ce que nous faisons, jour après jour, n’est pas du luxe : c’est vital, c’est ESSENTIEL. Et ce que nous demandons, ce n’est pas un privilège : c’est une reconnaissance comme acteurs agissant, comme forces de propositions, comme détenteurs et détentrices d’une expertise de terrain.
Aujourd’hui, nous disons NON à la râpe à fromage et aux conséquences en cascade, NON à la menace qui pèse sur les emplois et les plus vulnérables d’entre nous, NON à la marchandisation de nos missions et des besoins fondamentaux, NON à la destruction d’années de travail pour l’intérêt général !
Nous disons OUI à la solidarité, OUI à la justice sociale, OUI à un secteur non marchand fort, soutenu, respecté !
Retrouvons-nous sous la bannière du Socioculturel le 22 mai 2025 à partir de 10h à Bruxelles (gare du Nord).
Plus de précisions vous parviendront ultérieurement.