Résumé de la première journée du projet
Cette journée a eu pour objectif de clôturer la première phase du projet lié au Programme d’Appui aux Réformes Structurelles (PARS) : « Appui technique pour l’amélioration des parcours de compétences (« Upskilling pathways ») des personnes peu qualifiées en Wallonie ».
Cette phase a visé à co-construire un état des lieux des pratiques existantes au sein des CISP et dans d’autres pays européens en matière d’évaluation, de reconnaissance et de certification des acquis d’apprentissage.
Dans la matinée, plusieurs experts européens sélectionnés pour leurs bonnes pratiques ont présenté leur expérience. Dans l’après-midi, les participants ont eu l’opportunité de discuter en atelier de la manière dont ces pratiques internationales et certaines initiatives wallonnes pourraient être appliquées dans l’ensemble du secteur en Wallonie.
Après une introduction par Madame la Ministre, Christie Morreale, Vice-Présidente et Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, et de l’Action sociale, de l’Égalité des Chances et des Droits des Femmes, les porteurs de projet ont mis le cadre du contexte de celui-ci.
C’est le SPW Emploi-Formation et l’Interfédé des CISP qui ont sollicité le soutien de la Commission européenne (programme PARS) et de l’OCDE afin de permettre l’amélioration de la reconnaissance des acquis d’apprentissage en CISP pour les publics très éloignés de l’emploi et peu qualifiés afin de faciliter leur insertion socioprofessionnelle mais également faciliter leur poursuite de formation auprès d’autres opérateurs, d’enseignement, de formation et de validation.
Les présentations des deux Économistes/Analystes politiques de l’OCDE en matinée ont relaté les résultats des rapports sur les pratiques d’évaluation / certification des acquis d’apprentissage des CISP en Wallonie ainsi que celles des « meilleures pratiques » relevées au niveau européen pour l’évaluation et la certification aux niveaux 1 et 2 du CEC (Cadre Européen des Certifications).
En deuxième partie de matinée, Mesdames Coralie Philippe et Magdeleine Grison, sont venues témoigner de leur expérience respective en matière de reconnaissance des acquis en France.
Coralie Phillipe est chargée de projet chez INTERMED, organisme faisant partie des SIAE (Structure d’Insertion par l’Activité Economique) à Besançon. Les SIAE sont assez proches des EFT (Entreprise de Formation par le Travail) en Wallonie, exception faite que leur public est salarié en insertion et non pas le statut de stagiaire. INTERMED a récemment développé un projet pilote d’OPEN BADGES permettant d’identifier les compétences acquises durant leur période d’insertion et de les valoriser par l’obtention de « badges » en ligne.
Magdeleine Grison est quant à elle directrice du réseau « Différent et Compétent » situé à Paris mais dont les membres – ESAT : Établissement et service d’aide par le Travail – couvrent la majeure partie du territoire français. Ces établissements médico-sociaux de travail protégé, sont réservés aux personnes en situation de handicap et visent leur insertion ou réinsertion sociale et professionnelle.
Le réseau « Différent et Compétent » a développé depuis 2004 plus de 20.000 reconnaissances des acquis de l’expérience (RAE). La RAE est une attestation, plus précise qu’un diplôme, car elle contient la liste exacte des compétences reconnues. Elle s’appuie sur le référentiel du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) le plus proche du métier exercé et permet au candidat en situation de handicap d’attester de l’acquisition de ses compétences.
Lors de l’après-midi, les participants ont pu échanger au sein de cinq ateliers interactifs pour développer une compréhension commune des défis à venir et identifier des pistes d’action et des balises pour le développement de systèmes d’évaluation, de reconnaissance et de certification des compétences acquises en CISP. L’objectif de ces ateliers étant de préparer la seconde phase du projet et de mettre en place des groupes de travail thématiques dont les résultats seront force de proposition d’actions et de recommandations pour améliorer/développer la reconnaissance des acquis en CISP.
Les conclusions de la journée ont été réalisée par Madame Anne-Hélène Lulling, secrétaire générale de l’Interfédé, sur base des différents échanges de la journée. Elle a mis l’accent sur l’importance de mettre le stagiaire au centre de nos travaux, de permettre au secteur CISP d’avoir une liberté de réflexion sur les systèmes à promouvoir et de la volonté du secteur de développer ceux-ci dans un climat de co-construction bienveillante avec l’ensemble des parties prenantes du monde l’enseignement et de la formation professionnelle.
« Tout commence par des rencontres de personnes qui partagent des valeurs communes, ce sont les pionniers…C’est super pour mettre en branle la machine mais dangereux si on ne formalise pas les choses ensemble en co-construction… Il est important de s’engager dans le partenariat en acceptant le fait qu’on n’est pas sûr d’y arriver et en se disant que celui d’en face a potentiellement raison…
On voit souvent apparaitre la peur d’être avalé par l’autre… il est important de prévoir l’équité des voix car chacun est légitime : Les « petits » créent, et les « gros » apportent les moyens… ils sont trop gros pour rester créatifs…
La liberté est essentielle sinon les gens de rétractent.
Il est important que les nouveaux (qui dupliquent des modèles existants) se sentent aussi pionniers afin de rester dans un processus de création permanente et ainsi permettre des adaptations…. »
Magdeleine Grison, directrice du réseau Différent et Compétent
Un résumé rédigé par Myriam Colot, AID-Coordination
Évaluation des acquis d’apprentissage des publics peu scolarisés : pourquoi ? comment ?
Lundi 9 décembre 2019 de 9h à 16h30 La Bourse, Place d’Armes 1 à 5000 Namur
Le SPW Emploi-Formation et l’Interfédé ont sollicité le soutien de la Commission européenne (Programme de Soutien à la Réforme Structurelle) et de l’OCDE dans le but d’améliorer la reconnaissance des acquis d’apprentissage en CISP pour les personnes peu scolarisées, afin de faciliter leur insertion socioprofessionnelle et éventuelle poursuite de formation auprès d’autres opérateurs. À travers une série d’ateliers interactifs et de groupes de travail, le projet rassemble les principaux acteurs concernés par cette problématique pour développer une compréhension commune des défis à venir et identifier des pistes d’action et des balises pour le développement de systèmes d’évaluation, de reconnaissance et de certification des compétences acquises en CISP.
A cette fin, la première phase du projet vise à co-construire un état des lieux des pratiques existantes au sein des CISP et dans d’autres pays européens en matière d’évaluation, de reconnaissance et de certification des acquis d’apprentissage. Ce séminaire clôt la première phase de travail ; il permettra aussi de lancer la deuxième. Dans la matinée, plusieurs experts européens sélectionnés pour leurs bonnes pratiques présenteront leur expérience. Dans l’après-midi, les participants auront l’opportunité de discuter de la manière dont ces pratiques internationales et certaines initiatives wallonnes pourraient inspirer l’ensemble du secteur en Wallonie.
Au programme
1. ACCUEIL : 09:00-09:30 – Accueil des participants
2. INTRODUCTION
09:30-10:00
– Introduction par Mme la Ministre Christie Morreale, Vice-Présidente et Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des Chances et des Droits des Femmes.
– Contexte du projet « reconnaissance des acquis d’apprentissage en CISP »,
Anne-Françoise Cannella, Inspectrice générale, Service Public de Wallonie
Anne-Hélène Lulling, Secrétaire générale, Interfédé
– Le rôle des partenaires européens
Patricia Pérez-Gómez, Chef d’équipe éducation, Commission Européenne
Glenda Quintini, Économiste/Analyste des politiques senior, OCDE
3. SÉANCES PLÉNIÈRES
10:00-10:30 Présentation des résultats de l’enquête sur les pratiques d’évaluation et de reconnaissance des acquis, menée auprès des opérateurs CISP
Michele Tuccio, Économiste/Analyste des politiques, OCDE
10:30-11:00 Pratiques européennes en matière d’évaluation et de certification des compétences des adultes acquises de manière non formelle : et si les initiatives européennes nous inspiraient ?
Julie Lassébie, Économiste/Analyste des politiques, OCDE
11:00-11:15 Pause café
11:15-11:45 Étude de cas d’un pays européen 1 : l’évaluation des compétences dans le cadre du développement des Open Badges : la perspective d’une Structure d’Insertion par l’Activité Économique en France
Coralie Philippe, Chargée de projet, Intermed
11:45-12:15 Étude de cas d’un pays européen 2 : comment reconnaître les compétences professionnelles des personnes en situation de handicap ? Un aperçu de l’expérience française
Magdeleine Grison, Directrice, Différent et Compétent Réseau
12:15-13:15 Déjeuner
4. ATELIERS
13:15-14:45
Session 1 – Défis du système CISP
Session 2 – Les facteurs de succès des expériences wallonnes
Session 3 – Comment croiser les pratiques européennes et wallonnes ?
Chaque atelier abordera les 3 thématiques
14:45-15:00 Pause café
5. CLÔTURE
15:00-16:00 Présentation des résultats des ateliers et échanges
modérée par Patricia Pérez-Gómez & Glenda Quintini, Chef d’équipe éducation, Commission Européenne & Économiste/Analyste des politiques senior, OCDE
16:00-16:10 Et maintenant ? Les prochaines étapes
Natacha Vinckenbosch, Coordinatrice cellule “Europe/international”, Service Public de Wallonie
16:10-16:30 Leçons de la journée et conclusions
Eric Albertuccio, Président, Interfédé